LE FOIE GRAS :
UN CONCENTRE DE SOUFFRANCES

Beaucoup de gens considèrent que le gavage n'est pas agréable, mais que c'est seulement un mauvais moment à passer. Avec l'aide de vétérinaires et d'éthologues, nous souhaitons vous donner des informations scientifiques. Issu d'une cruauté manifeste, voici pourquoi le foie gras n'est pas un produit comme les autres.

MOURIR TOUT DE SUITE OU PLUS TARD
Les mâles font un foie de « meilleure qualité », donc chaque année, au moins 15 millions de canettes sont éliminées comme les jeunes poussins mâles, dans l'industrie avicole : mis sur des tapis roulants jusqu'à un broyeur, ou étouffés dans des grands sacs. Cruauté cachée mais bien réelle, les images de canetons qui agonisent sur les cadavres de la « couche inférieure » servent rarement de publicité au foie gras. Entre le gavage traditionnel et industriel, l'horreur est la même. Mais avec des systèmes électro-pneumatiques, la vitesse change : 1000 canards à l'heure. Les oies reçoivent environ 900 g de maïs humide par jour, en 3 séances, les canards plus de 800 g par jour, en 2 fois, en 5 secondes! Soit l'équivalent d'une quinzaine de kilos de spaghettis arrivant dans notre estomac en un temps si court. Succédant à environ 10 jours de pré-gavage, le gavage dure 15 jours pour un canard, 18 à 24 pour une oie. Voici la vie d'un palmipède pendant cette phase d'intense souffrance.

UNE MISERE PHYSIOLOGIQUE MARQUEE PAR DE NOMBREUSES MALADIES
Développer un foie « gras » par gavage est en soi une maladie : la stéatose hépatique nutritionnelle qui donne une hépatomégalie (c'est à dire un foie énorme) et se transforme en hépato-nécrose, mortelle. Les animaux doivent donc être tués avant d'atteindre le stade où la maladie les emporte, entourée d'un cortège d'autres (péri hépatites, troubles circulatoires et respiratoires, encéphalohépatie et insuffisance hépatique).


« Tout ceci prouve qu'il ne s'agit pas là d'un processus normal mais d'un processus pathologique » Docteur Vétérinaire BECK

FRUSTRATION DES BESOINS ELEMENTAIRES, TERREUR ET SOUFFRANCES PHYSIQUE

D'après les vétérinaires, le gavage rend les animaux malades. Le Pr Zaya éthologue, a démontré qu'il cause également une grande misère pour les

Photo : PMAF

Privation des besoins comportementaux :
Le confinement
: dans des cages de batterie inférieures à celle des poules pondeuses : 25 cm par 15! Ce n'est plus une prison mais un cercueil de grillage qui les blesse et où il est impossible de bouger. En grossissant, certains ne peuvent même plus passer la tête au travers, ce qui les oblige à vivre constamment courbés.
La surpopulation : Quand ils sont dans des « parcs collectifs » de gavage, à 18 sur 3 mètre carrés. Pour remédier à l'agressivité due à la peur, on leur coupe une partie du bec et les griffes à l'âge de 2 semaines. Le bec d'un canard est son principal organe sensoriel : la douleur durera toute sa courte vie.

Privation des besoins sociaux : Il s'agit d'espèces grégaires cherchant à former des groupes stables o* existent la coopération et la fidélité dans le couple. A la naissance, les oisons et canetons s'attachent aux premiers individus qu'ils voient, les humains, vers lesquels ils se précipitent volontiers. Mais cette tendance est contrariée par les douleurs croissantes dues au gavage : alors qu'ils voudraient approcher, ils reculent, terrorisés. Cet intense conflit émotionnel devient une réelle anxiété.

Privation des besoins physiologiques : La nourriture (poudre de maïs cuit et salé mélangée à de l'eau) qu'on leur fait ingurgiter n'est pas une alimentation équilibrée, les palmipèdes ne la mangeraient pas d'eux-mêmes.
Le stress : velléités de fuites, impossibles en cage, au moment où le gaveur prend l'animal par la tête pour le forcer à ouvrir le bec. Le canard, pris de terreur s'agite fortement et manifeste, après le gavage, des comportements anormaux, essayant par exemple de tourner en remuant la tête. Quand il est en parc de 3 mètres carrés, il essaie de fuir et exprime une peur immense.
« Le stress répété que subissent les canards explique une large proportion des 4 à 10% des cas de mortalité qui sont constatés (officiellement) jusqu'à l'abattage. » Professeur Zayan

La douleur : Les souffrances physiques dues au gavage et aux maladies sont insoutenables. Un exemple : les lésions provoquées par la pratique du gavage : perforation du cou ou du jabot, brûlures internes par le maïs trop chaud… Au terme du gavage, les animaux ont doublé de poids, leurs muqueuses et leur peau ont pâli, leur plumage est collé par un enduit gras, leur démarche est difficile, leur abdomen très lourd et leur respiration haletante.
« Si le gavage continue, les animaux se couchent à bout de force, asphyxiés, pour mourir ». Thèse du Dr Vétérinaire CASTETS.

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